des musiciens amateurs : violons, alti, violoncelles, contrebasses
LES OEUVRES
PRESENTATION DES OEUVRES
JOHANN SEBASTIAN BACH - SUITE POUR ORCHESTRE n°3 BWV 1068
Johann Sebastian Bach (en français Jean-Sébastien Bach), est considéré comme le compositeur le plus important de la période baroque. Organiste virtuose et compositeur allemenad, il est né à Eisenach le 31 mars (21 mars) 1685 et mort à Leipzig le 28 juillet 1750.
Johann Sebastian Bach a composé quatre suites pour orchestre, également nommées Ouvertures en raison de l'importance du premier mouvement.
Les suites sont composées d'une succession de danses variées, le premier mouvement étant toujours une ouverture constituée de deux parties : une lente et une rapide en forme de fugue.
La suite n°3 : l'orchestration est originellement pour 3 trompettes en ré, 2 timbales, 2 hautbois, 2 violons, 1 alto et 1 basse continue. Sa structure est la suivante :
Frédéric Sabatier a choisi d'adapter la partition à l'effectif de l'orchestre Ad Libitum en supprimant les parties de percussions ainsi que les parties des vents puisqu'elles doublent celles des cordes. La couleur de la suite en devient plus douce. A noter que l'Air (ou Aria) de la suite est devenu très célèbre en raison de la beauté de sa mélodie et de son extraordinaire ligne de basse. De plus, il est également connu sous le nom de Air on the G string qui est une adaptation pour violon et piano de August Wihelmj qui jouait entièrement cette pièce sur la corde de sol.
JEAN SIBELIUS - ANDANTE FESTIVO
Jean Sibelius, compositeur suédois, est né le 8 décembre 1865 et mort le 20 septembre 1957 à 92 ans.
Johan Julius Christian Sibelius (Janne pour ses amis et Jean en français, pour son activité musicale) naît à Hämeenlinna (Tavastehus en Suédois) au nord d'Helsingfors, dans une famille parlant le Suédois. Jean Sibelius est le fils du médecin Christian Gustaf Sibelius et de Maria Charlotta Sibelius née Borg. Son père meurt du typhus en juillet 1868, laissant des dettes importantes. Sa mère, qui était alors de nouveau enceinte, vend ses biens et installe sa famille dans la maison de Katarina Borg, sa mère veuve, qui vivait également à Hämeenlinna. Sibelius a été par conséquent élevé dans un environnement féminin. La seule influence masculine vient de son oncle, Pehr Ferdinand Sibelius, qui était violoniste amateur. C'est cet oncle qui a donné au jeune garçon un violon quand il était âgé de dix ans, et qui plus tard, l'a encouragé à porter son intérêt vers la composition. Pour Sibelius, l'oncle Pehr a pris non seulement la place d'un père, mais d'un conseiller musical. En 1870, le tout jeune Jean reçoit ses premières leçons de piano de sa tante Julia Sibelius. À dix ans, il écrit au piano sa première œuvre Gouttes d'eau. On lui doit ensuite de nombreuses œuvres célèbres.
Andante Festivo est une pièce en un mouvement qui, à l'origine était une commande qui devait être une cantate. Sibelius écrit finalement cet andante pour quatuor à cordes en 1922. En 1938, le compositeur adapte cette partition pour orchestre à cordes avec timbales ad libitum. Sibelius dirige lui-même la création de cette pièce.
Les principales œuvres de Jean Sibelius :
Symphonies
• Symphonie no 1 en mi mineur, op. 39 (1899)
• Symphonie no 2 en ré Majeur, op. 43 (1902)
• Symphonie no 3 en ut Majeur, op. 52 (1906)
• Symphonie no 4 en la mineur, op. 63 (1911)
• Symphonie no 5 en mi bémol Majeur, op. 82 (1915; révisée en 1916 et 1919)
• Symphonie no 6 en ré mineur, op. 104 (1923)
• Symphonie no 7 en ut Majeur, op. 105 (1924)
Concerto
• Concerto pour violon en ré mineur, op. 47 (1903-1904, révisé en 1905)
Pièces symphoniques
• En saga (1892-1901)
• Karelia, op. 11
• Kullervo (1892)
• Suite Lemminkäinen, op. 22 (1893) dont la pièce la plus connue est le Cygne de Tuonela
• Finlandia, op. 26 (1899), devenue rapidement un hymne officieux de la Finlande (cf. Maamme)
• La Fille de Pohjola, op. 49
• Svanevit (Cygne Blanc), Suite pour orchestre op. 54 (1909), tirée de la musique de scène (1908) pour la pièce de 1901 d'August Strindberg
• Chevauchée nocturne et Lever de soleil, op. 55 (1908)
• Luonnotar, op. 70 (1913)
• Les Océanides, op. 73 (1914)
• Musique de scène pour « la Tempête » (1925) dont sont issues deux suites op. 109 no 2 et 3
• Tapiola, op. 112 (1925-1926)
Divers
• En etsi valtaa loistoa (1895), chant de Noël populaire
• Jääkärin marssi (La Marche des chasseurs) (1915)
• Voces intimae (1909), quatuor à cordes
• Suite Rakastava, op. 14
• Kuolema (La Mort), op. 44 qui inclut la Valse triste, op. 44 no 1
• Romance pour orchestre à cordes en do majeur op. 42
• Sérénade no 1 pour violon et orchestre en Ré Maj. op. 69a
• Sérénade no 1 pour violon et orchestre en Sol min. op.69b
• Humoresque no 1 pour violon et orchestre en Ré min. op.87/1
• Humoresque no 2 pour violon et orchestre en Ré Maj. op.87/2
• Humoresque no 3 pour violon et orchestre en Sol Maj. op.89a
• Humoresque no 4 pour violon et orchestre en Sol min. op.89b
• Humoresque no 5 pour violon et orchestre en Mi Bémol Maj. op.89c
• Humoresque no 6 pour violon et orchestre en Sol min. op.89d
• Impromptu pour orchestre à cordes (Andante Lirico) (1893)
• Suite pour violon et orchestre à corde op.117
GIOVANNI BATTISTA PERGOLESI - STABAT MATER
Giovanni Battista Draghi dit Pergolesi en italien , Jean-Baptiste Pergolèse sous sa forme francisée, né le 4 janvier 1710 à Jesi, dans la province d’Ancône, dans les Marches et mort le 17 mars 1736 à Pouzzoles près de Naples est un compositeur italien du XVIIIe siècle. Son nom lui vient de la ville de Pergola, d’où sa famille était originaire. Enfant très doué, il est envoyé dès l’âge de douze ans au célèbre Conservatoire dei Poveri di Gesù Cristo à Naples où il est l’élève de professeurs réputés et exigeants dont Francesco Durante. Il y reçoit une solide formation musicale centrée sur l’apprentissage de la beauté et des difficultés de l’opéra napolitain et de la polyphonie religieuse.
Son chef-d'œuvre de fin d'étude au conservatoire, Li prodigi della divina grazia nella conversione e morte di san Guglielmo duca d’Aquitania, donné en 1731, le rend célèbre. Sa jeune renommée lui fait recevoir immédiatement la commande de son premier opéra pour la saison du Theatro San Bartolomeo qui commence alors : Salustia. Il aurait dû être joué en hiver de la même année, mais il est retardé à la seconde moitié du mois de janvier 1732 à cause de la mort subite du protagoniste (le fameux castrat Nicolò Grimaldi) et ne connaît guère de succès. Il en va mieux l’année suivante pour son Frate ’innamorato (Le Frère amoureux). En 1732, il devient maître de chapelle du prince Ferdinando Colonna Stigliano, écuyer du vice-roi de Naples.
Pergolèse écrit aussi des œuvres religieuses. Il compose ainsi, pour la ville de Naples qui vient d’être victime d’un violent séisme en 1732, sa grande Messe solennelle à dix voix, pour double chœur, deux orchestres et deux orgues ; ainsi que des Vêpres solennelles à cinq voix. Ces allers et retours entre la musique profane et la musique sacrée sont alors fréquents pour les compositeurs de l’époque ; les compositeurs italiens font en effet jouer leurs œuvres profanes et religieuses pour un même public et avec le soutien des mêmes mécènes ; ils adaptent ainsi régulièrement leurs œuvres profanes en œuvres religieuse ou l’inverse, ce qui crée une proximité entre elles.
Le jeune compositeur compose ensuite plusieurs opéras et autant d’intermezzi. En effet, ces intermèdes dans le goût napolitain sont de petites farces fort en vogue jouées pendant les entractes des operas serias pour distraire le public. Il fait jouer ainsi en 1733 La serva padrona Intermezzo per musica (La Servante maîtresse), pendant les entractes de son opéra principal, Il Prigionier superbo. Cet intermède deviendra une œuvre autonome qui connaîtra un succès exceptionnel tout comme Livietta e Tracollo, joué en 1734, qui connaît également une carrière indépendante de son opéra principal.
En 1735, la santé du jeune musicien commence à décliner, et l’oblige à se retirer au début de l’année suivante au monastère des Capucins de Pozzuoli, près de Naples. Il écrit pour les bons Pères Coi Cappuccini di Pozzuoli, et c’est vraisemblablement dans leur monastère que Pergolèse compose son Salve Regina et son célèbre Stabat Mater qui lui avait été commandé par son mécène, le duc de Maddaloni. Atteint de la tuberculose, Pergolèse meurt en 1736, à l’âge de 26 ans.
Ce Stabat Mater, basé sur un texte liturgique du XIIIe siècle méditant sur la souffrance de la Vierge Marie, mère du Christ, était une possible commande du Duc de Maddaloni, mécène de Pergolèse et violoncelliste amateur. Une origine alternative suggère en effet une commande de 1734 d'une archiconfrérie de Naples, les Cavalieri de la Vergine dei Dolori (Chevaliers de la Vierge des Douleurs), qui souhaitait remplacer le Stabat Mater vieillissant d'Alessandro Scarlatti dont il conserve toutefois le même effectif vocal, pour soprano et alto. Il devait être donné à Santa Maria dei Sette Dolori, église où le Duc de Maddaloni possédait une chapelle votive et où il faisait exécuter des œuvres religieuses chaque troisième dimanche de septembre.
L'œuvre est écrite pour soprano, alto, cordes et continuo. En limitant les solistes à des voix de femmes, Pergolèse laisse à des femmes le soin d'exprimer la douleur maternelle4. Il en ressort une plus grande justesse de faire chanter l'affliction de la Vierge par une femme que par un homme.
L'œuvre est construite comme une cantate italienne du XVIIIe siècle, avec arias et duos. Pergolèse en a réduit le nombre des tercets de 20 (dans la prière) à 13 dans son œuvre.
L'œuvre, devenue très renommée, a été reprise et adaptée maintes fois par la suite. La plus célèbre version est celle de Johann Sebastian Bach qui en reprend les thèmes dans sa cantate Tilge, Höchster, meine Sünden, BWV 1083.
Parmi les autres révisions ou emprunts il faut citer Paisiello, Salieri, Hiller sur un texte de Klopstock, Hindemith qui l'incorpore dans son opéra Sancta Susanna
Parmi les nombreux compositeurs :
• Moyen Âge et Renaissance : Josquin des Prés, Giovanni Pierluigi da Palestrina, Roland de Lassus.
• Âge baroque (XVIIe-XVIIIe siècles) : Alessandro Scarlatti, Antonio Caldara, Antonio Vivaldi, Emanuele d'Astorga, Domenico Scarlatti, Giovanni Battista Pergolesi, Agostino Steffani, Tommaso Traetta, Sébastien de Brossard.
• Âge classique (2e moitié du XVIIIe siècle) : Joseph Haydn, Luigi Boccherini, Antonio Salieri, Niccolò Antonio Zingarelli.
• XIXe siècle : Gioachino Rossini, Franz Schubert, Franz Liszt, Josef Rheinberger, Antonín Dvořák. Le Stabat mater fut l'une des dernières compositions de Giuseppe Verdi. C'est le n° 2 de ses Quattro pezzi sacri(Quatre pièces sacrées), 1898.
• XXe siècle : Lorenzo Perosi, Karol Szymanowski, Francis Poulenc, Krzysztof Penderecki, Arvo Pärt, François Fayt, Salvador Brotons.
• XXIe siècle : Patrick Burgan, Bruno Coulais, Christophe Looten, Karl Jenkins, Julien Joubert, Marco Rosano, Ludovic Amadeus Selmi.
• En 2013, le groupe de variété française Sexy Sushi, apparenté punk ou actionniste viennois, en reprend, dans une traduction personnelle, les 9 premiers tercets.
SCOTT JOPLIN – THE ENTERTAINER
Scott Joplin, né le 24 novembre 1868 dans le Texas et mort le 1er avril 1917 à New York, est un pianiste et compositeur afro-américain de musique ragtime. Sa musicalité, son talent et son importance dans l’histoire du ragtime et de la musique américaine sont exceptionnels. Encore aujourd’hui, Scott Joplin demeure le plus connu des compositeurs de ragtime. Son morceau le plus célèbre est The Entertainer, publié en 1902.
Vers la fin des années 1880, après avoir voyagé dans le Midwest, Joplin commence sa carrière musicale comme cornettiste avec le Queen City Concert Band. En 1891, il fait aussi partie d'une troupe de musiciens folk à Texarkana.
En 1894, il déménage à Sedalia, dans le Missouri, où il travaille comme pianiste dans des clubs comme le Maple Leaf et le Black 400. En même temps, il enseigne à plusieurs jeunes musiciens locaux.
C'est en 1895, à Syracuse, qu'il publie sa première œuvre, la chanson Please Say You Will4, bientôt suivie d'une autre, A Picture of Her Face.
En 1896, il prend des cours de musique au George R. Smith College à Sedalia. Toutefois, en raison d’un incendie survenu en 1925, qui détruisit tous les documents de cette institution, on ignore le niveau de scolarité atteint par Joplin. Sa carrière de compositeur se poursuit avec la composition de deux marches et d'une valse.
L’année 1899 est celle de sa composition la plus célèbre : le Maple Leaf Rag. Cette pièce devient un véritable phénomène dans l'environnement musical américain, et la partition se vendra à au moins un million d'exemplaires dans les années qui suivent. C'est d'ailleurs la première composition dont la partition atteint ces ventes. Cependant, le compositeur touche une part infime sur chaque vente de ses morceaux (un cent par vente). La publication du Maple Leaf Rag fait de Joplin l'une des grandes figures de ce nouveau courant musical, et son nom devient bientôt synonyme de ragtime.
En 1913, avec sa troisième et dernière épouse Lottie, il fonde une maison d’édition où il publie Magnetic Rag l'année suivante. Ses dernières compositions (des rags, une scène de vaudeville, une pièce musicale, une symphonie et un concerto pour piano) ont toutes été perdues et n'ont jamais été publiées.
Son opéra Treemonisha fut présenté pour la première fois en 1972, au « Morehouse College » d'Atlanta. En 1974 l'un de ses morceaux les plus célèbres, The Entertainer, atteint la troisième place du Billboard Hot 100, après avoir été popularisé par le film L'Arnaque, récipiendaire de plusieurs Oscars.
En 1976, Joplin reçoit à titre posthume le prix Pulitzer de musique pour sa contribution importante à la musique américaine.